Le mot de Frère Thomas – Président de l’APRI
Nous traversons une période de pandémie du CORONAVIRUS. Pour éviter la propagation de ce fléau dans plusieurs états africains, les populations sont appelées au strict confinement.
Pendant cette période, il est aussi essentiel de rester solidaire avec les familles touchées par ce virus.
Nos activités envers les populations les plus défavorisées en particulier celles de l’Afrique sont maintenues.
L’augmentation de l’épidémie est un nouveau coup dur pour le Burkina Faso qui doit déjà faire face à la multiplication des attaques terroristes depuis 2015 entraînant une crise humanitaire d’une ampleur inédite, dont nos journaux ne font pas écho. Ces attaques terroristes ont causé des victimes, ont obligé des populations à quitter leur village et partir, abandonnant tout derrière elles.
Notre solidarité et notre générosité ont encore à s’exprimer pour les aider dans ce contexte si difficile.
Merci pour eux
Animations des groupements d’éleveurs et des greniers communautaires – Pouda- TOGO
Nos constats : Chez les éleveurs, nous avons été fiers de voir que certains des éleveurs ont bien construit leur porcherie (photo ci-contre) et bien soigné les animaux. Ce qui fait qu’à l’assemblée générale passée, le bilan était positif. Cette année, le marché des porcs était bon, les gens ont vendu à un bon prix.
Nous avons constaté que les éleveurs utilisent les déchets des élevages pour fertiliser les terres, ils ont eu un bon rendement, ce qui n’était pas le cas dans le passé.
Les bénéficiaires ont apprécié la manière d’accompagner des animateurs (les suivis, les conseils méthode que nous leur donnons), ils souhaitent que ce soit plus régulier.
Nos activités ont une répercussion positive dans le milieu,
les gens qui ne font pas partie de nos groupements, ont imité ceux qui en font partie, la manière de construire les porcheries et les soins des animaux. Cela nous encourage à continuer dans ce sens. Nous accompagnons les groupes durant 5 ans. Actuellement nous avons 54 éleveurs répartis en 15 groupes.
Les points faibles. Certains éleveurs réussissent moins dans leurs élevages, (moins de vente, état des porcheries moins bon, retard dans les remboursements). Nous constatons une mauvaise gestion chez certains bénéficiaires cela a été souligné à l’Assemblée Générale passée.
Les femmes des greniers communautaires
A part un petit groupe qui traine dans le remboursement, les autres groupes font notre fierté. Leur stock, leur remboursement, leur manière de gérer en témoigne. Avec l’activité elles s’épanouissent, prennent leur vie en main. Actuellement nous avons 28 femmes.
Perspectives : Nous souhaitons continuer les suivis, former de nouveaux éleveurs, et intégrer le thème de la gestion des revenus familiaux qui est un besoin primordial pour l’ensemble de nos bénéficiaires. Sr Aimée-Marie en route vers un village
Nous souhaitons accompagner les groupes qui terminent leur mandat de 5 ans à avoir des porcheries confortables de longue durée (porcherie crépie et cimentée).
Pour nous permettre de continuer nos activités, nous avons besoin de votre soutien financier. Etant donné que nos villages sont très dispersés, les pistes sont mauvaises, les déplacements sont coûteux, les animateurs ont besoin d’être rémunérés pour le temps qu’ils donnent.
Actuellement nous fonctionnons sur le reliquat d’APRI des années passées et sur les intérêts, mais cela n’est pas suffisant pour réaliser les animations nécessaires de l’année. C’est pour cela que nous venons solliciter votre aide.
Espérant une réponse favorable, nous vous remercions pour l’aide que vous apportez à la population de cette région. Avec toute notre amitié
Pour les Soeurs de la communauté de Pouda et les animateurs. Sr Aimée Marie
Vers une insertion des personnes déplacées à Pama – Burkina Faso
Depuis novembre 2019, les frères de Pama accueillent à Saint François, 6 familles nombreuses de personnes déplacées internes (PDI). Ces familles ont fui les exactions, les exécutions, les pillages et incendies des terroristes pour trouver refuge à Pama. En une nuit, que pouvaient-ils emporter dans leur fuite ? Juste l’essentiel ! (…..)
Sur les 32 personnes accueillies, les enfants constituent la tranche d’âge la plus importante. Dans la cour, nous avons une quinzaine d’enfants. Malheureusement, aucun d’eux n’est scolarisé. Quel avenir pour ces enfants ? Eulalie est née ici à Saint François en janvier. Elle se porte très bien…
Toutes ces familles sont agricoles. L’exil à Pama a fait d’eux des personnes déplacées, sans terre. De quoi vivront-ils à l’avenir si rien ne change ? Les frères sont attentifs à chacun d’eux. Par le biais de l’OCADES diocésaine, nous avons procédé à deux distributions de vivres, de kits d’hygiène et un peu d’argent pour soulager un tant soit peu la souffrance des déplacés…
Les frères sont conscients que si rien n’est fait, nous allons vivre des moments dramatiques à l’avenir. Déjà, les premières pluies s’annoncent. Pour une famille agricole, la question qui se pose est la suivante : de quoi vivront-ils ? Qu’est-ce qu’une famille sans terre, sans maison ? Les frères ont essayé de rencontrer les autorités communales. Ils prennent les mesures nous disent-ils ; mais on ne voit rien.
Les frères essayent de progresser dans la réflexion et l’accompagnement des PDI. Leur insertion s’impose à notre discernement. La localité de Pama présente des possibilités. Le gros problème auquel nous sommes confrontés est celui de la terre. La terre est devenue une denrée comestible. La trouver relève d’un parcours de combattant. Chez nous ici, les autochtones, ne cèdent pas leur terre gratuitement. La terre, soit vous la payez ou on vous la loue !
Les frères ont mené des recherches. A ce jour, nous avons trouvé, avec l’aide de notre catéchiste, un terrain d’exploitation de trois hectares pour la prochaine campagne agricole. Nous avons acheté deux parcelles en zone non-lotie, chacune de 300 m². Nous sommes en train de réaliser des maisons en banco de 20 tôles sur chaque parcelle pour l’installation des déplacés (voir la photo ci-dessus). Toutes les familles sont mobilisées pour ce travail. Des communautés chrétiennes de base leur viennent aussi en aide.
Nous saluons la solidarité des uns et des autres pour le soutien des personnes déplacées…
Prions pour la paix dans le monde et le retour des exilés sur leur terre.
Extrait d’une lettre de Fr Hippolyte BAKOMA
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Catégories : Lettres info

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