L’APRI constituée officiellement le 3 mars dernier, s’est tout de suite mise au travail pour soutenir, accompagner les projets présentés par les communautés des Frères Missionnaires et des Sœurs des Campagnes en Afrique, en collaboration étroite avec les populations locales.
N’hésitez pas à diffuser cette lettre pour inviter les personnes intéressées, à devenir membres adhérents (Ils s’acquittent d’une cotisation annuelle. Ils participent régulièrement aux activités. Ils ont droit de vote aux Assemblées Générales) ou membres sympathisants (manifestent leur intérêt à l’association par un soutien financier ou en participant à une activité. Ils peuvent participer avec voix consultative aux Assemblées Générales).
Pour plus de détails sur les projets, vous saurez tout bientôt avec le site internet qui doit être ouvert.

Avec les Frères Missionnaires des Campagnes :
Formation continue et construction d’un atelier pédagogique d’élevage porcin à Sokounon, près de Parakou au Bénin.
Le Centre de formation agricole de Sokounon (CDFAS) se veut, depuis 2003, une vitrine de pratiques dans diverses activités agricoles, où les stagiaires acquièrent un savoir-faire, qui enrichit la formation reçue. Ils sont considérés comme étant les principaux acteurs de leur formation.<!> Ils viennent généralement par groupe d’un même village en lien avec des animateurs locaux. Plus de la moitié d’entre eux sont des femmes.
La formation part de l’expérience des stagiaires, sur des thèmes variés : élever des porcs, des poules, des lapins, cultiver du maïs, du riz, du soja, construire une ruche en terre de termitière, élever des abeilles et produire un miel de qualité, gérer un grenier de sécurité alimentaire, comment mieux progresser dans le métier d’agriculteur… Alphabétisation en langue.
Les séjours à Sokounon durent une à deux semaines, de décembre à mai, en saison sèche. Par ailleurs, 4 jours par mois sont prévus pour les sensibilisations et les animations dans les villages.
L’élevage porcin existe depuis 2007. Au-delà des enjeux pédagogiques, des reproducteurs de bonne génétique sont proposés aux éleveurs de la région. Entre autres, le centre accompagne déjà un groupement de 7 femmes de l’Atacora, qui ont une tradition d’élevage familial de porcs lesquels souffrent de consanguinité. Pour toutes ces raisons, l’atelier a besoin d’être développé en passant de 5 à 16 truies mères. C’est un investissement en construction d’un nouveau bâtiment et en trésorerie pour l’accroissement du cheptel. Le budget s’équilibre très rapidement grâce aux ventes de porcs notamment pour la reproduction. Besoin extérieur d’environ 10000 € pour 2012 : Ce projet a reçu dès à présent un appui financier de Caritas France (Secours Catholique).

Formation et soutien au développement rural à Birni, diocèse de Natitingou au Bénin
Les frères présents depuis 2005, sont chargés d’assurer la formation première des jeunes frères, dont un volet de formation professionnelle. Ils se sont mis en lien avec les syndicats professionnels locaux pour valoriser cette activité de formation en alternance et par modules auprès des jeunes adultes de la région, de 20 à 30 ans.
De là a émergé un projet global de développement durable, en lien avec des groupements locaux déjà constitués dans 5 domaines : culture attelée, fabrication du beurre de karité, transformation du manioc en gari, de l’arachide en koulikoulis, formation artisanale et professionnelle de jeunes leaders. Il s’agit de soutenir et accompagner ces groupements pour renforcer la capacité des paysans dans la gestion de leurs projets de développement.
Pour la première étape de mise en route, ils ont choisi de soutenir avec les formations adaptées :
– Un groupement pour la culture attelée par l’installation de 3 paires de bœufs, avec autant de charrues et de canadiens.
– Deux groupements de femmes pour la transformation du manioc en gari par l’achat de matériel (rappeuses, pressoirs) et la construction de 2 magasins.
– Un groupement pour l’élevage de moutons : 15 brebis pour commencer.
Besoin en financement extérieur : 10000 € à confirmer en fonction des coûts de formation à préciser.

Avec les Sœurs des Campagnes :
Projet d’éveil scolaire à Kompienbiga, près de Pama au Burkina Faso.
Le prieuré des sœurs existe depuis 1994. Depuis 18 ans, elles partagent la vie de la population en s’engageant dans diverses actions de développement. A la rentrée scolaire 2010, la majorité des enfants en âge de scolarisation (6 ans) n’a pas pu être inscrite au CP1 de l’école primaire publique, seul école du centre du village. Le nombre d’enfants à scolariser dépasse les quotas d’inscription et la capacité d’accueil des 2 locaux réservés aux CP1. Les deux maîtres de CP1 se répartissent 170 élèves. « Est-ce que vous, les Sœurs, vous ne pourriez pas nous aider ? », interpelle un des maîtres.
Après réflexion, les sœurs élaborent un projet de ½ journées de classe, permettant aux enfants non admis en CP1, d’être accueillis par groupes de 24 enfants au maximum, 4h30 par semaine, de 7H30 à 12H, dans le sein de l’école, pour une première découverte du français oral et une amorce de l’écriture. Ce projet est mis en forme en concertation avec les deux maîtres de CP1. Le chef traditionnel, informé, soutient l’initiative.
Les objectifs sont de plusieurs ordres :
– Permettre aux enfants refusés de bénéficier d’un premier apprentissage qui les aidera pour aborder un CP1 d’environ 100 élèves.
– Faciliter la première étape de scolarisation par la socialisation en petits groupes, pour une plus grande participation des enfants et un accompagnement plus personnalisé.
– Soulager les maîtres de CP1 surchargés, qui accueilleront ainsi des enfants ayant acquis certaines attitudes scolaires et sociales et ayant reçu une première initiation au français et à l’écriture.
– Encourager les parents à se mobiliser pour demander l’ouverture d’une 3ème classe de CP1 et d’autres classes par la suite. Il serait ensuite possible de faire bénéficier les enfants de 5 ans de ces journées d’éveil.
Le projet a été lancé en janvier 2012 avec 72 enfants et 33 en liste d’attente. Les besoins en financement portent sur l’équipement des classes en tables, chaises, matériel pédagogique, ainsi que sur la formation et la rémunération des enseignantes. Besoin de financement extérieur : ~1500 €, dont la moitié en besoins annuels..

Lutte contre la malnutrition des enfants de 0 à 5 ans à Copargo au Bénin
Les sœurs présentes depuis 2000, en proximité avec la population et spécialement les femmes, rencontrent des besoins importants dans le domaine de la malnutrition des enfants de 0 à 5 ans et du planning familial.
La commune de Copargo regroupe 50 villages. Les centres de santé les plus proches desservent 26 villages. 4 villages, distants de 15 à 29 kms des centres de santé, ont retenu l’attention des sœurs : les conditions socio-sanitaires y sont très déplorables. L’accessibilité aux centres de santé est très difficile. Le manque de moyens financiers explique mieux le fait qu’ils soient laissés dans l’ignorance, au mépris de toute règle d’hygiène. Leur situation sanitaire peut se résumer ainsi :
– La malnutrition protéino-énergétique est le lot quotidien du village, d’autant plus chez les enfants de 0 à 5 ans : beaucoup d’enfants émaciés, apathiques, ventre ballonné, cheveux roux et cassants, visage lunaire.
– Beaucoup de diarrhées déshydratantes, avec ses conséquences dramatiques, liées à l’accès difficile à l’eau potable et au manque d’hygiène élémentaire dans les villages.
– Des affections courantes, en ordre d’importance : paludisme, malnutrition, morsures de serpents, diarrhées parasitaires, infections respiratoires aigues.
– Beaucoup de besoins en planning familial : il n’est pas rare de rencontrer un homme ayant 2-3 ou 4-5 femmes avec au moins 10 à 20 enfants.
Face à cette situation alarmante, le groupement des femmes a saisi, par le biais des autorités locales, les Sœurs des Campagnes, qui ont déjà réalisé en partenariat avec l’ONG BORN FONDEN un projet nutritionnel. Comme il arrive à son terme, les femmes demandent de continuer les activités afin de pallier au vide existant :
– Séances d’information, 2 fois par mois, échanges sur la malnutrition, l’hygiène, le paludisme, une planification familiale, la vie de couple
– Fabrication de farine améliorée : apprendre à déterminer et mesurer les quantités de différents produits à mélanger, pour que les femmes puissent la réaliser chez elles.
– Pesée des bébés, 2 fois par mois pour suivre la courbe de croissance et apprécier la santé de l’enfant.
Le projet se déroule de janvier à juin le plus possible en présence des infirmiers du centre de santé. C’est un projet de longue haleine qui pourra être renouvelé sur plusieurs années et peut-être avec d’autres villages. Le besoin en financement extérieur se situe autour de 1600 € pour une année.

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