Editorial de Frère Thomas BOENA
Attention ! Un train peut en cacher un autre
Depuis quelques mois le conflit en Ukraine occupe l’actualité internationale ; ce qui est normal. Nous ne pouvons pas oublier ce qui se passe dans les autres régions du monde, notamment quelques pays sahéliens (Niger, Mali Burkina – Faso) et certains pays du Golfe de Guinée (Bénin et Côte d’Ivoire).
Dans ces pays, les différentes attaques des djihadistes ont provoqué des centaines de morts et des milliers de personnes déplacées internes (PDI). Des groupes terroristes occupent et contrôlent ¼ du territoire du Burkina-Faso. Cette partie du pays échappe au contrôle du gouvernement. Depuis plusieurs années les attaques continuent dans les localités reculées du pays et créent de la psychose au sein de la population. L’Etat est impuissant à trouver des solutions durables en faveur de la paix et de la stabilité dans le pays. Malgré la volonté du chef de l’état de changer, d’un gouvernement à l’autre, la situation ne change pas. La sécurité des personnes et des biens, la paix et le rétablissement de l’intégralité du pays tant espérés par la population, ont provoqué l’arrivée des militaires à la tête de l’état (Mali, Burkina-Faso), s’en suivent des sanctions de la CEDEAO, Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) qui ne facilitent pas la vie de la population.
A l’enjeu sécuritaire s’ajoutent les défis climatiques et socio-économiques. Les pluies ont été tellement rares sur tout le territoire que les paysans n’ont pas récolté grand-chose. Le coût des céréales a augmenté de deux ou trois fois plus dans certaines localités. Depuis plusieurs années, vous avez été à nos côtés pour nous accompagner dans cette solidarité Nord/Sud, il nous semble encore important de rester attentif pour qu’un train ne cache pas l’autre. Et notre solidarité ne se limite pas seulement aux frontières de notre pays ou même à celles de l’union européenne.
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